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 Are we truly a ‘we’ ? |Milo & Macéo|

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Macéo J. Cubbins


Macéo J. Cubbins

▲ Date d'inscription : 10/07/2016
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MessageSujet: Are we truly a ‘we’ ? |Milo & Macéo|   Are we truly a ‘we’ ? |Milo & Macéo| EmptyMar 25 Sep - 21:44

Are we truly a 'we'?

Milo & Macéo


« We lost what we used to be. Is it forever ? »
Il restait là, en face de son bâtiment, regardant l’édifice se dresser d’un œil vide, assis sur le trottoir de l’autre côté de cette rue vide de monde à telle heure. Telle heure… Quelle heure ? Depuis combien de temps était-il ainsi installé ? Il ne se rappelait même plus quand est-ce que Sammy l’avait renvoyé chez lui, l’air sévère, lui indiquant qu’il avait l’air bien trop perdu dans ses pensées pour être apte à travailler. Elle ne l’avait pas dit méchamment, elle était juste préoccupée, comme elle l’avait déjà été, elle qui avait bêtement espéré que ces retrouvailles ôtent tous leurs soucis. Malheureusement, les contes de fées sont bien ce qu’ils sont. Des fables. Il avait donc été renvoyé chez lui, mais il faut l’avouer, Macéo ne s’était pas fait prier, peu enclin à être avec qui que ce soit, n’ayant à cet instant qu’un désir unique de solitude.

Le jeune homme avait rebroussé chemin, au départ, il le faisait avec un certain entrain, désireux de retourner chez eux, de le retrouver, n’attendant que cela de toute sa journée. Mais ce jour-là, son pas était lourd et lent, toujours aussi pensif, ce n’était qu’une fois arrivé en face de son immeuble que le garçon s’était enfin décidé à lever les yeux. Il savait qu’il serait là, à l’attendre. Cela faisait désormais quelques temps qu’ils partageaient à nouveau le même toit : « Comme avant… » avait-il plusieurs fois espéré dans un sourire nostalgique. Mais l’était-ce vraiment ? « Pas du tout… » avait-il soupiré en se laissant tomber au sol, n’ayant pas assez de courage pour monter ces étages et lui faire face. Supporter à nouveau ses regards fuyants, ses sursauts mal dissimulés, ses sourires timides, leurs rires gênés, ces innombrables silences pesants et surtout ces gestes qui n’avaient plus rien de naturel. Plus rien n’était comme avant, qu’avait-il espéré aussi… Voilà qu’il était à nouveau niais et stupide. Le réaliser fut ce qu’il le fit se retrouver ainsi, seul assis par terre, le regard vide, le cerveau en feu, à faire tourner encore et encore ce fichu carnet entre ses doigts.

Il détailla pour la énième fois sa couverture usée d’avoir été continuellement trimballée pendant des années. Cette couverture qu’il n’osait pas tirer pour découvrir les livrets de feuilles de papier qu’elle dissimulait. Ces mêmes feuilles que son précieux Milo avait noirci encore et encore. Son Milo… Pouvait-il encore l’appeler ainsi ? En quoi l’était-il toujours ? Son Milo ne frissonnait pas, ne sursautait pas à la moindre de ses caresses. Son Milo se sentait toujours en sécurité avec lui, il se sentait protégé, rassuré même, il se calmait facilement même s’il se réveillait en sursaut de ses cauchemars. Son Milo lui parlait, tout simplement. Il lui disait tout, il partageait, il se confiait à lui. Il ne lui donnait pas tout simplement ses pensées par écrit en le laissant tout découvrir par lui-même, sans grande envie, avec presque une certaine… résignation.

Macéo renifla longuement, se frottant le crâne. Il ne voulait pas de ça. Il n’aimait pas ça. Il n’aimait pas ce à quoi ils ressemblaient désormais. Ce qu’ils étaient. Il voulait retrouver ce qu’ils étaient avant et ça le tuait de ne pas savoir s’il était le seul à le désirer ou non. Il grogna en se redressant vivement, énervé de tout ça, mais surtout de lui-même, son crâne le malmenant et lui faisant un mal de chien. C’est sûrement cela qui lui permit de trouver la force de monter ces fichus étages, de se galérer à ouvrir la porte et de se retrouver face à lui. « Milo. » Pas de ‘mon’, il n’était plus sien, il le sentait, pourquoi se voiler la face. Il détourna son regard pour ne pas que ses yeux rougis ne le trahissent et déposa le fameux carnet sur la table. « J’en veux pas. » Il inspira longuement, cherchant ses mots, essayant, pour une fois, de ne pas mal les utiliser, même si son crâne semblait ne pas être décidé à coopérer en ce sens. « Je veux pas lire ce qu’il s’est passé, ce qu’il t’est arrivé. Tu sais normalement comment je suis. Je veux que toi tu décides de m’en parler, mais… » Il s’étrangla, s’arrêtant pour ne pas perdre pied, déglutissant lentement avant de reprendre : « J’ai pas l’impression que tu veuilles vraiment me parler et je ne sais pas vraiment ce que ça veut dire. » Il inspira longuement pour enfin se décider à lever les yeux vers lui, se moquant de se trahir, après tout, il devait le connaître, il devait se souvenir, qu’au fond, il restait sensible, surtout lorsque cela le concernait lui… Son Milo… « J'ai pas l'impression qu'on soit... Nous... J’ai juste besoin que tu m’expliques ce que tu veux vraiment… Est-ce que t’es vraiment heureux ici ? » Il fronça des sourcils en se reprenant dans un grognement : « Non pas heureux, ça je suis certain que tu ne l’es pas… Bien au moins ? Je ne sais pas… » Il baissa les yeux à nouveau, se maudissant d’être monté si vite, sans avoir mieux préparé son discours, sans avoir pris le temps de se calmer avant, sentant ses tempes bourdonner et ses poings se serrer. L’épuisement le prenait, la peur le tiraillait, mais rien n’était aussi terrible que d’attendre que Milo prenne à son tour la parole.  

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Milo J. McGuire

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Milo J. McGuire

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MessageSujet: Re: Are we truly a ‘we’ ? |Milo & Macéo|   Are we truly a ‘we’ ? |Milo & Macéo| EmptySam 9 Fév - 19:37

Are we truly a 'we'?

Milo & Macéo


« We lost what we used to be. Is it forever ? »
Il était déjà rentré depuis longtemps, en fait il n’était pas reparti, il avait préféré éviter les cours de l’après-midi, ses oreilles sifflaient, son crâne lui faisait un mal de chien et son sang battait violemment à ses tempes. Pourtant son expression était neutre, son visage dénué de toutes couleurs et ses yeux vides de toutes émotions. Il fixait le vide sans esquisser le moindre mouvement. Il n’aurait su dire pendant combien de temps il était resté ainsi. Aucune indication de l’heure ne se trouvait suffisamment à proximité pour être dans son champ de vision et, de toute façon, il ne voulait pas bouger, espérant sûrement s’évapore de la surface de la Terre en restant assis là, immobile. Disparaître pour qu’on puisse le laisser tranquille. Il haïssait de plus en plus l’obligation de devoir se rendre en cours, mais il ne se donnait pas vraiment le choix : il devait continuer. Il ne savait que trop bien ce qu’il se passerait s’il cessait ce rite qui le rattachait encore un peu au réel. Il serait comme il était actuellement : dans un état second, végétatif, avec cet air absent parfaitement visible sur ses traits fatigués ; mais de façon permanente. Il perdrait le faible taux de productivité qui lui restait pour ne plus rien faire d’autre que d’attendre que la douleur passe, qu’il se répare tout seul, de lui-même, la personnification même de « l’anti productivité ». Seulement, il ne pouvait pas lui faire ça. Il ne voulait pas lui causer plus de soucis qu’il ne créait déjà. Alors il avait gardé l’enfer que l’université lui faisait subir. Son incapacité à se concentrer, sa crainte que ses peurs ne soient confirmées. Dont la peur de l’échec, d’être vraiment un raté comme on lui avait dit qu’il était.

Il se mordit la lèvre à cette pensée, la malmenant du bout de ses dents, en arrachant lentement la peau jusqu’à ce qu’un fil rouge vif vienne chatouiller sa langue de son goût métallique. Il pressa lentement sa lèvre de ses dents comme pour récupérer un peu plus de ce liquide y trouvant, vicieusement, un étrange plaisir. Il finit par se lever, finalement, non sans peine, celle-ci causée par ses membres engourdis d’être resté trop longtemps immobiles. Il se servit un verre d’eau mécaniquement une fois dans la cuisine et l’avala d’une traite, avec une certaine hâte de s’affranchir de ce goût devenu dérangeant aussitôt qu’il en avait pris conscience. Ne se rasseyant qu’une fois débarrassé de celui-ci à la même place, retournant lentement dans son immuabilité.  « Milo » Il sursauta à l’entente de son nom. Il aurait dû pourtant l’entendre lutter lourdement contre la porte pour l’ouvrir, il aurait dû le remarquer dans l’encadrement de la porte en face de lui. Milo leva les yeux vers lui pour l’observer, essayant de décrypter ce qu’il lui arrivait tout en tentant un sourire pour l’accueillir, sourire qui tomba aussi quand il le vit déposer le carnet qu’il lui avait remis il y a seulement quelques jours sur la table, ajoutant à son geste que trois malheureux mots. « J’en veux pas. »

Milo resta muet, cherchant une signification dans ses mots, qu’est-ce qu’il voulait dire par là ? Il ne voulait plus savoir ? Est-ce que cela voulait dire qu’il laissait tomber ? Qu’il le laissait tomber ? Il pouvait comprendre, il comprenait, il ne lui avait pas mené la vie facile et malgré les efforts de Macéo, Milo ne lui avait pas rendu la tâche facile pour ce qui était de se rapprocher de lui. C’était sa faute après tout, il l’avait cherché. Qu’est-ce qu’il avait espéré en lui donnant ? Simplement, qu’est-ce que t’as été espérer… Je t’avais prévenu ! Milo frissonna et baissa donc la tête, silencieusement. Il y était, c’était la fin. « Je veux pas lire ce qu’il s’est passé, ce qu’il t’est arrivé. Tu sais normalement comment je suis. Je veux que toi tu décides de m’en parler, mais… » Milo sursauta doucement, un peu dérouté, c’était un reproche ? Ou lui laissait-il le temps de se rattraper ? Non, il avait certainement dépassé son quota de seconde chance, et puis, ce « mais » n’était pas là pour rien. Une fois de plus, le brun garda la bouche close et la tête basse, laissant Macéo continuer maladroitement : « J’ai pas l’impression que tu veuilles vraiment me parler et je ne sais pas vraiment ce que ça veut dire. » Milo fronça des sourcils, se demandant à nouveau ce qu’il voulait dire par là. Pensait-il qu’il se taisait de son plein gré ? Pensait-il qu’il était celui qui ne voudrait pas de lui ? Il jeta un coup d’œil vers lui et remarqua ses yeux rougis et fatigués qu’il observa, horrifié, avant de baisser un peu plus la tête de culpabilité. « J'ai pas l'impression qu'on soit... Nous... J’ai juste besoin que tu m’expliques ce que tu veux vraiment… Est-ce que t’es vraiment heureux ici ? »

Milo se ratatina. Heureux ? Il avait oublié ce concept depuis plusieurs années maintenant. Il ne savait même pas comment il pourrait un jour le redevenir. Mais là encore, il ne pouvait lui répondre qu’il ne l’était pas, il n’était pas malheureux, il l’avait été, avant qu’il le retrouve. Seulement, maintenant, il ne savait pas vraiment ce qu’il ressentait, peut-être s’était-il renfermé trop longtemps pour réussir à ressentir quoi que ce soit de nouveau. Ou bien peut-être avait-il trop éprouvé pour oser s’ouvrir à nouveau, de peur d’exploser à l’instant où il le ferait. « Non pas heureux, ça je suis certain que tu ne l’es pas… Bien au moins ? Je ne sais pas… » Il se mordit la lèvre, anxieux gardant le silence plusieurs longues secondes, un silence pénible pour l’un comme pour l’autre, mais Milo ne savait que répondre, hochant doucement la tête. Il prit finalement la parole après ce geste comme si ce dernier lui avait donné le courage qu’il lui fallait. « Je vais bien. » Murmura-t-il en levant les yeux vers lui. Il ne se fatigua cependant pas à tenter un sourire forcé, sachant que Macéo n’apprécierait pas le moindre geste feint de sa part. Il se frotta la nuque sans vraiment savoir quoi ajouter, il y avait tellement de choses à dire, et tellement peu sur lesquelles il arrivait à mettre des mots. Il se décida par commencer à répondre aux quelques doutes que Macéo avait prononcé, ce serait un début, mais il était décidé à prendre sur lui et de faire un  effort. Pour lui. Pour ne plus voir ses yeux rouges, fatigués et inquiets. Pour tenir cette promesse faite à lui-même quand il avait tendu ce carnet quelques jours plus tôt. « Je sais pas vraiment l’expliquer. Ton absence a été… Comme une éternité d’attente. » Il déglutit avec difficulté, sa gorge s’encombrant d’un maudit sanglot, mais il s’efforça de continuer après avoir baissé les yeux sur ses doigts qui s’entortillaient entre eux. « Il s’est passé… beaucoup de choses. J’ai essayé de te retrouver plusieurs fois mais… Je n’ai réussi qu’à t’effleurer. A chaque fois. » Il soupira ces derniers mots avec lassitude et déception, une pointe même de colère contre lui-même et de culpabilité pour ne pas avoir réussi à faire plus. « J’ai fini par m’enfermer moi-même. Et c’est comme si… » Murmura-t-il à mi-voix avant de cacher son visage dans ses mains en terminant. « Je n’arrive plus à sortir. » Il retint un nouveau sanglot, son visage se crispant alors qu’il se faisait violence pour ne pas céder à la fatigue et aux larmes.

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