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 Macéo - Not that you weren't already completing me...

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Macéo J. Cubbins


Macéo J. Cubbins

▲ Date d'inscription : 10/07/2016
▲ Messages : 210

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MessageSujet: Re: Macéo - Not that you weren't already completing me...   Macéo - Not that you weren't already completing me... - Page 2 EmptyDim 4 Juin - 15:16


Part Twelve




The ghost of you is close to me. (Part II)
Macéo - Not that you weren't already completing me... - Page 2 5mLV

Je restais là à les fixer, perdant le contrôle, n’entendant pas les pas précipités accourir vers moi, Sam s’interposa, m’empêchant de continuer de fixer le cercueil, je voulus la faire dégager, mais elle m’attrapa le crâne, cherchant mon regard : « Calme-toi Macéo, tu vas tout détruire… Tu… » Son hésitation me fit la regarder, sa force incroyable ne me permettant pas de la faire bouger. « Tu vas leur faire du mal… » Je fronçais des sourcils relevant les yeux, les éclairs, filaient, traçant un chemin à la suite des deux hommes qui avaient abandonné leur poste, terrifiés. « Calme-toi… » Je la regardais paniqué, sans comprendre, m’écroulant au sol, mes lèvres tremblotantes alors que je tentais de parler : « Qu’est-ce qu-… » Mes mains me picotaient à nouveau, je les regardais pour voir des petits éclairs s’échapper des phalanges, me faisant sursauter de plus belle, me reculant de Sammy « Qu’est-ce qu’il m’arrive ? » Un nouvel éclair gronda, bien plus fort, alors que ma panique s’intensifiait, Sam revint face à moi, essayant d’attraper mes mains, mais je m’éloignais de plus belle de peur de lui faire du mal, à elle aussi. Voilà que je faisais du mal à tous mes proches, mais qu’est-ce qu’il me prenait… Elle me força, attrapant mes mains et j’écarquillais de plus belle les yeux, elle me sourit, sans lâcher mes mains : « Tu vois ? Tu ne vas pas me faire de mal, ne t’inquiète pas… » Je la regardais, hésitant, la chaleur de ses paumes m’apaisant lentement, la panique me quittant petit à petit, l’orage aussi… Les larmes reprirent le dessus alors que je m’accrochais à ses mains : « Qu’est-ce qu’il m’arrive… » Une main vint secouer mes cheveux et je relevais la tête pour voir Tito : « Ce qu’il se passe, c’est que tu es un kitsune Macéo. » Il me laissa avec Sammy, reprenant une pelle pour finir le travail de ceux que j’avais fait fuir, restant contre Sammy qui me berçait et tentait de m’éclaircir. Mais à cet instant, je n’écoutais et retenais rien. Je finissais de pleurer en regardant ma mère disparaître sous terre. La tempête avait peut-être cessée dans le ciel, mais elle était belle et bien ancrée dans mon crâne. Et elle ne comptait pas s’évanouir de sitôt…


Migraine.
Macéo - Not that you weren't already completing me... - Page 2 Tumblr_static_39tsymfk8t6o4wggcwscs8go8_640_v2

Je regardais la route défiler sous mes yeux. Les paysages s’enchaîner lentement, réduisant la distance en toi et moi. Entre nous, mon Milo… Enfin… Nous allions nous retrouver. Enfin, peut-être… Déjà mon crâne imaginait divers scénarios de nos retrouvailles, certains étant mille fois plus plaisants que d’autres. Mais jamais je n’ai entrevu celui qui allait s’avérer vrai…
Tout s’était rapidement enchaîné depuis l’enterrement. Deux mois déjà… Pourtant, j’ai l’impression qu’hier encore je voyais son corps disparaître, m’être arraché pour être enfoui sous terre… A la suite de ce jour terrible, j’avais passé de moins en moins de temps avec mon père, nous ne nous parlions presque plus, échangeant seulement quelques politesses, mais rien n’était similaire à autrefois, à ce lien fort et fusionnel que nous avions eu. Il passait la plupart du temps devant son piano, se laissant aller à des compositions qui lui ressemblaient bien moins, des rythmes plus lents, plus tristes, nostalgiques… Son regard était vide lorsqu’il jouait, parfois triste, d’autres fois perdu. A mon égard, ce regard n’avait pas évolué, je l’avais espéré pourtant, si fort, j’en avais tellement besoin, mais il restait si étrange et étranger, un regard que je ne lui connaissais pas et auquel je ne me faisais pas. Auquel je ne pourrais tout simplement jamais me faire. Ce regard si lourd de sens déjà se refroidit de plus belle après l’apparition de mon nouveau tatouage. Celui que j’avais dédié à ma chère Mum… J’avais eu peur qu’il ne s’emporte lorsqu’il l’avait remarqué pour la première fois. Mais il s’était retenu, avec une certaine difficulté, c’était facile à deviner. Voilà pourquoi je rentrais de moins en moins. Par peur de lui faire plus de mal par mes actes irréfléchis et puérils. Il m’arrivait de squatter chez Sammy et Tito, ou alors de dormir dehors, sur la plage, à la belle étoile, afin d’être seul, tranquille et de me laisser aller à mes pensées. Au milieu de la plupart de mes nuits, je ne parvenais pas à dormir, c’était tout bonnement impossible, à chaque fois, je rejouais mes souvenirs, d’elle, de nous, de lui, de nous trois et, bien sûr, de toi… Et de nous… Toujours de nous… J’aurai échangé n’importe lequel de mes lendemains pour un seul retour en arrière. Juste un. Du temps où tous nous allions bien, nous sourions, nous étions heureux. Et toi, Milo, aurais-tu aussi aimé revenir en arrière avec moi ? Avec nous ? Pensais-tu à moi ? Juste un peu…
Migraines… ça n’arrêtait pas. Elles revenaient toujours, le manque de sommeil, mon crâne qui travaillait trop vite les intensifiant, les avivant, les réveillant. Et rien ne parvenait à m’en sauvait. Rien ni personne. Peut-être aurais-tu pu m’en sauver. Mais tu n’étais pas là, Milo… Tu n’étais pas là… Sais-tu au moins que ma mère n’est plus ? Sais-tu au moins ce qu’il s’est passé ? Car après tout, si tu l’avais su, tu serais venu me sauver non ? Je t’attends toujours Milo, mais voilà près d’un mois d’écoulait et tu n’es toujours pas là. Es-tu passé à autre chose ? Vraiment ? Je n’en savais rien, et ça me tuait de plus belle. Je ne savais tout simplement plus comment me sentir, quoi ressentir… Je ne savais plus rien…
Le premier mois, je m’étais à nouveau enfermé sur moi-même, Sammy et Tito l’avaient remarqué et avaient tenté de m’en empêcher, en vain. Même cette histoire de renard électrisé ou je ne savais trop quoi ne me préoccupait guère, je n’avais envie de rien entendre. A nouveau, j’avais seulement besoin d’être seul, de me préoccuper de rien d’autre si ce n’est laisser mon crâne faire son affaire et intensifier ce que je me devais de me blâmer. La liste n’avait cesse de s’allonger. Un mois peuplé de souvenirs, de regrets, de culpabilité, d’idées et pensées plus sombres les unes que les autres. Je ne savais même pas à quoi je m’accrochais encore. Qu’est-ce qu’il me restait, vraiment… Qu’est-ce que j’avais pour tenir à rester encore ici, à continuer de respirer et d’avancer. Avancer. Je n’avançais pas du tout, je ne cessais de régresser et de faire un peu plus pitié à chaque respiration que je peinais à produire. Les orages ont été nombreux ce mois-ci, pauvre Los Angeles, même toi tu te devais de me subir, je ternissais aussi ton image, belle cité des anges qui se retrouvait avec un démon minable en son sein. Je suis si désolé, pour tout. Toutes ces mauvaises choses que je n’ai cessées d’enchaîner, toutes ces horreurs dont j’ai été l’acteur minable, de cette peine que je m’accordais en causant de plus belles autour de moi. Si désolé. Et pourtant, je n’espère toujours pas être pardonné… Qui pourrait me pardonner ? Mon père ? Jamais il ne me le pardonnerait. Ma vue seule le figeait et le dégoûtait, lui remémorant ces images si terribles. Ma mère ? Comment pourrait-elle me pardonner ? Elle n’était plus, je l’avais privée de tout, même de ça… Toi ? Tu étais passé à autre chose n’est-ce pas ? Tu ne pensais plus à moi, tu avais d’autres choses en tête que de prendre le temps de t’inquiéter pour moi. Sammy et Tito ? Ils en bavaient tellement, je leur pourrissais la vie à eux aussi et même s’ils faisaient de leur mieux pour le cacher, je le savais, je m’en doutais. Voir Tito partir pour Beacon Hills me rassura, pour lui, au moins il n’aurait plus à me subir de tel.
Mais Sammy restait celle qui persistait, elle refusa de partir, de me laisser seul, et il a fallu que je revête à nouveau ce masque faux et fissuré pour la rassurer, pour la laisser s’échapper, pour reprendre sa vie en main, pour suivre Tito qui semblait avoir besoin d’elle. Et je n’étais pas dupe. Sammy avait besoin de Tito plus que personne. Sans Raph, Tito avait toujours été celui qui avait réussi à l’empêcher de sombrer, je n’y parvenais plus et je sentais que si elle restait à mes côtés, je parviendrais à tout ruiner à nouveau. A la faire se noyer avec moi, et il en était hors de question. Je fis de mon mieux, vraiment, pour elle, pour qu’elle retrouve son sourire, qu’elle parte, qu’elle s’échappe, loin, très loin de moi. La forçant à me laisser seul. Et elle finit par céder, me faisant enfin esquisser un véritable sourire, alors qu’elle m’étreignait avant de quitter cette cité qui avait perdu toute chaleur et rêverie, et qui perdait, avec son départ, son ultime rayon de soleil.
Le deuxième mois, je pus à nouveau m’isoler, être vraiment seul, et mes journées se suivaient de la sorte, à être une sorte de fantôme, inutile, n’osant sortir pour ne pas causer plus que je n’avais déjà fait. J’en avais déjà fait assez, trop même et j’attendais juste que le soleil se lève et se couche, que la lune vienne me rendre visite et disparaisse, que l’orage s’apaise ou plutôt, que l’épuisement me gagne. Mais encore une fois, ce fut Sammy qui me sortit de mon mutisme. Ce fut d’abord des appels, auxquels je ne répondais pas, très peu décidé à laisser ma voix me trahir, préférant amplement lui envoyer des messages, bien plus simple pour dissimuler la vérité et ne pas se faire trahir. Mais ce jour-là elle insista comme jamais, faisant naître une pointe d’inquiétude en moi, et s’il leur était arrivé quelque chose… A Tito, à elle, aux deux ? Je me décidais donc à décrocher « Sammy, qu’est-ce qu’il se-… » « Il est ici Macéo. » Je gardais la bouche ouverte, déjà mon cerveau affichait ton image, espérant… encore et encore… « Il… » Chuchotais-je en sentant mon cœur s’emballer, mais celui-ci manqua un battement lorsqu’elle reprit la parole : « Tu sais très bien qui il Macé ! Ton Milo ! Je l’ai vu, il est ici Macéo ! A Beacon ! » Elle s’emportait, comme si elle suivait quelqu’un, élevant la voix pour que je l’entende le plus clairement possible malgré le vent et le bruit d’une petite foule. Mais j’avais perdu l’usage de la parole, mon cerveau se mettant à bouillonner, mon cœur à paniquer. Mon Milo… Je ne savais même plus si je rêvais, si j’étais si désespéré que je ne percevais plus le réel du rêve, je ne savais plus… « Il faut que tu viennes Macéo. Maintenant. » Elle s’était arrêtée pour se concentrer sur moi, certainement, percevant mon malaise. Je niais de la tête en sentant mes larmes embrumer mon regard. Pourquoi venir ? A quoi ça aurait servi ? « Comment il va ? » Murmurais-je en essayant de maîtriser la tonalité de ma voix. « Macé. Il faut que tu viennes. » Je niais à nouveau, déjà mon crâne se disait que si ça se trouve, tu allais justement bien, avec cette blonde, que tu avais reconstruit ta vie, une vie sans moi, que tu étais peut-être heureux et que Sammy n’osait tout simplement pas me l’avouer. « Je débarque demain matin, prépare tes affaires. » Elle raccrocha après avoir lâché une bise, me laissant seul avec un cerveau bouillonnant mais frissonnant de peur à ce que je m’imaginais.
Je restais là, immobile après cet appel des plus étranges et c’était beaucoup dire venant de Sammy… Elle t’avait vu, pourquoi voulait-elle que je vienne ? Pour te voir ? Pour te parler ? Ou pour me faire encore plus de mal que je ne m’en faisais déjà à ton égard… En avait-elle assez que je me morfonde et pensait-elle que te voir me ferait passer à autre chose ? Ou espérait-elle que je me bouge et résolve enfin cette énigme qui me taraudait depuis des années maintenant. Malgré son appel, je n’ai rien fait, je n’ai pas préparé mes affaires, je suis resté là, à attendre de me réveiller, tout simplement. De me réveiller, de finir de croire qu’il s’agissait bel et bien d’un rêve, que je ne savais pas plus que qui que ce soit où tu étais, et que je puisse continuer à vivre sans réellement le faire. Et je suis resté de tel jusqu’à ce qu’elle arrive dans ma chambre, le lendemain donc… « Bien sûr, t’as rien préparé… Feignant. » Soupira-t-elle en fourrant mes vêtements dans des sacs et valises. Oui, tous mes vêtements. « Tu fais quoi là ? » Osais-je demander en me réveillant un peu en voyant mes tiroirs vidés par la tornade qui avait déboulé dans ma chambre. « ça se voit pas peut-être ? Tes valises Macé. Tu déménages. » « Ah… » Dis-je simplement avant de la voir débouler dans ma salle de musique, la suivant, bien plus inquiet. « Hé attend ! » Elle s’était déjà emparée des caisses de ma batterie. Sa force, elle m’avait enfin dit d’où ça venait. Une louve, voilà ce qu’elle était… Beaucoup de choses s’étaient éclaircie avec cette révélation. « Touche pas à ça Sam. » Elle nia de la tête, descendant pour charger ma batterie poussiéreuse dans le coffre d’un camion de location. « T’en auras besoin alors on prend ton bébé. » Elle rentra à nouveau : « Macéo, qu’est-ce qu’il se passe. » Mon père. Je ne l’avais pas vu depuis plusieurs jours, bien que ni l’un ni l’autre étions sortis de la maison… Je restais muet, dissimulant mon bras, baissant les yeux, Sammy filant lui faire une bise avant de dire, me faisant arquer un sourcil : « Macé va venir vivre avec Tito et moi quelques temps, t’en fais pas, je m’en occuperai bien, moi. » Je lui jetai un regard dur, mais elle ne releva pas du tout, se contentant de remonter les marches quatre à quatre. Sammy avait eu tant de mal avec le changement de comportement de mon père à mon égard, sachant à quel point cela m'affectait et se moquant royalement de combien je pouvais défendre de tels évolutions venant de sa part. Elle lui en voulait, tout comme elle avait de la peine pour lui, mais Sammy ne s'est jamais vraiment gênée pour dire ce qu'elle pensait. « Très bien. Où ? » Il me regardait et je répondis d’une voix neutre. « Beacon Hills apparemment. Ça ne sera sûrement pas si long alors… » « Prend le temps qu’il te faut. » Je déglutis avec difficulté, opinant simplement avant de remonter, blanc comme un linge. Il n’avait même pas cherché à en savoir plus, à s’inquiéter ou quoique ce soit. Il attendait peut-être tout simplement que ça… Que je parte… « Sammy, ça sert à rien tu sais. » Soufflais-je alors qu’elle continuait de vider ma chambre, sifflant en emballant mes boxers. « Si. Y’a que ça qui va te permettre d’avancer. » Je me laissais retomber sur le matelas. « A tourner la page tu veux dire ? » Mon regard s’était assombri, fixant mes doigts qui maltraitaient la peau entourant mes ongles. Elle s’arrêta, venant s’accroupir face à moi, s’appuyant sur mes genoux pour capter mon regard, un sourire doux aux lèvres : « Tu sais Macé, tourner la page, passer à autre chose, ça ne veut pas dire oublier. Ça veut seulement dire accepter ce qu’il s’est passé et continuer de vivre. Là, tu ne vis plus, du tout du tout et je vais pas te laisser te détruire plus longtemps alors que la clé qui pourrait te rebooté vit dans la même ville que moi. » Je la regardais, les yeux rouges de mes nuits blanches ou mouvementées s’embuant à nouveau. « Ça me fait peur Sammy… » Elle me caressa la joue doucement, sans quitter son sourire. « Tu tiens à lui comme jamais, comme personne, c’est normal d’avoir peur, je te laisserai pas seul, ne t’en fais pas. Je t’aiderai à avancer alors n’aie pas peur. Qu’est-ce qui te retiens ici ? Qu’est-ce que tu as à perdre Macéo ? » Je baissais à nouveau les yeux, frottant mes yeux irrités pour faire taire mes larmes : « Plus rien… » Elle se redressa et me tendit la main : « Alors viens me donner un coup de main qu’on file montrer à ton Milo que Macéo est toujours de la partie. » J’eus un pâle sourire en niant de la tête, attrapant malgré tout sa main pour l’aider à ranger les sacs dans le coffre. « Macéo… » Mon père, encore une fois, alors que j’allais pour me glisser côté passager. Il me retint, hésitant : « Tu me donneras des nouvelles hein ? » Ma gorge se serra, hésitant avant d’aller l’étreindre, rapidement, avant qu’il ne me repousse : « Oui papa. » Il opina et avant que je ne referme la porte je l’entendis souffler un « Bon voyage. » Il nous regarda filer, une part de moi m’en voulant terriblement de le laisser seul, une autre essayant de me convaincre que c’était ce dont il avait besoin, de ne pas vivre sous le même toit que le meurtrier de sa femme. Que son fils qui n’avait cesse de lui faire plus de peine chaque jours… Désolé papa, vraiment…
Je ne dis rien du trajet, écoutant Sammy me raconter comment elle t’était tombée dessus et comment elle avait failli te kidnapper, mais tu n’étais pas seul. Bien sûr que tu n’étais pas seul… « Je suis sûre qu’elle lui suce le sang ou lui contrôle le cerveau, tu sais ça existe les bestiaux comme ça, les pires connards du monde. Je suis sûre qu’elle est de ce genre, puis si tu avais vu-… » Rien n’arrêtait Sammy et elle ne perdit pas la parole de tout le trajet, me demandant comment elle faisait pour tenir de la sorte. Je l’écoutais d’une oreille, sentant mon ventre se tordre au fur et à mesure que l’on avançait et que les kilomètres nous séparant diminuaient. Mes dents maltraitaient mes ongles et la peau de mes phalanges, se moquant bien des tentatives de Sammy pour me faire arrêter, sur le trajet l’orage gronda plus d’une fois, me valant des regards sombres de la brunette, qui finissait par m’accordait des pichenettes pour que je sorte un peu de mes pensées. Mais tout du long, mes jambes n’ont pas cessé d’être secouées par le stress et la peur. Qu’est-ce que j’allais bien pouvoir faire ? Je ne savais même pas comment j’allais pouvoir agir en te voyant, ce que j’allais bien pouvoir te dire… Mais ce qui m’effrayait le plus, c’était de voir ta réaction à toi. Et si tu étais heureux ainsi, avec elle… Et si me revoir ne te faisais pas de bien… Et si tu m’en voulais toujours… Et si je te dégoûtais pour t’avoir ainsi abandonné… Je finissais de tirer sur une peau alors que l’on passait le panneau indiquant Beacon Hills. « Sammy… Je me sens pas bien du tout… » Elle me caressa les cheveux, pas décidé à céder à mes plaintes, sachant que si elle faisait de tel, alors je finirai terrer chez elle et n’en sortirait pas avant qu’elle ne me renvoie à Los Angeles. « Tiens le coup Macé, on est bientôt arrivé. Il habite par là. » « Quoi ? » Je la regardais avec peur en m’enfonçant de plus belle dans mon siège, l’orage gronda à nouveau, la pluie battant le parebrise : « Tu pourrais coopérer un minimum… » Elle s’arrêta en face d’un immeuble, me pointant une fenêtre du doigt. « Maintenant, tu sais où il est… » Je fixais sans ciller la fenêtre de laquelle s’échappait une lumière. Je ne bougeais pas d’un cil, jusqu’à ce que Sammy me donne des coups de coudes en tapotant vivement de son doigt contre sa fenêtre. Je tournais la tête pour te voir avancer, le visage à moitié dissimulé sous ta capuche, mais te reconnaissant malgré tout. Toi, mon Milo, là, juste en face de moi. Je sentais le regard de Sammy, elle s’était tue pour me laisser décider, pour ne pas me mettre plus la pression que je ne me la mettais déjà. Je te regardais monter jusqu’à l’étage et t’attarder devant cette porte. J’avais inconsciemment ouvert ma porte et avançais sous la pluie, mon regard ne te lâchant pas. Mais je m’arrêtais, au milieu de la route lorsque je vis cette porte s’ouvrir sur le visage de la blonde, un large sourire barrant son visage alors qu’elle vint t’embrasser, refermant la porte sur vous deux. Je me figeais. Laissant la pluie finir de geler mon corps. La main de Sammy me tira violemment pour que je dégage de la route : « T’as vraiment un problème avec les routes toi… » Elle me poussa pour que je rejoigne mon siège et s’installa à nouveau derrière le volant. Ma voix tremblait alors que je dis, retenant mes larmes : « Tu vois, ça ne servait à rien, il est heureux maintenant. » J’essayais de me contrôler, en vain, Sammy tirant sur mon menton pour que je la regarde, ses sourcils froncés elle déclara à ma suite : « Parce que tu lui as demandé peut-être ? » Je la regardais sans comprendre. « Tu lui as demandé à ton Milo s’il était heureux ? » Je niais de la tête, n’arrivant pas à parler montrant la porte derrière laquelle je t’imaginais dans ses bras à elle… Sammy arqua un sourcil avant de reprendre : « Parce qu’il t’a l’air heureux franchement ? Et quand bien même il en aurait l’air, t’es bien placé pour savoir que c’est pas parce que quelqu’un sourit ou semble joyeux, qu’il l’est vraiment. N’est-ce pas ? » Je sentis sur son ton qu’elle me visait, me faisant royalement gronder alors que te voir sans t’avoir à moi m’avait déjà suffisamment blessé. Je bredouillais, m’enfonçant de plus belle dans mon siège alors qu’elle reprenait ne me laissant même pas le temps de dire quoi que ce soit ou de me remettre un peu. Après tout, c’était impossible. « Demandes lui avant de l’affirmer. Tu as besoin que ce soit lui qui te le dise, pas moi, pas cette blondasse, pas qui que ce soit d’autre. Lui et personne d’autre, sinon tu n’arriveras pas à avancer, ou le laisser partir. D’accord ? » Je la fixais avant d’opiner. Elle n’avait pas vraiment tort. Car même après cette image de toi en couple avec une autre, je n’avais pas envie de partir. J’avais envie de te revoir, de te parler, de savoir. Elle avait raison. A ton sujet, je n’ai jamais cru personne d’autre que toi, même après cette lettre de ton paternel. Alors pourquoi changer maintenant. « D’accord… » Dis-je d’une voix un peu plus assuré, engendrant un large sourire sur le visage de Sammy qui vient me voler une bise. « Alors maintenant arrête de bousiller la météo et on se rentre préparer un plan d’attaque. » Elle passa une main dans mes cheveux toujours aussi sombres depuis l’enterrement. « Et on va commencer par te redonner un peu de couleurs, qu’il te retombe vite-fait dans les bras… » J’eus un petit sourire en serrant sa main jusqu’à ce qu’on arrive chez Tito.
J’ai peur Milo, vraiment, et il a fallu quelques jours avant que je ne revienne devant ta porte. Et là encore, j’ai peur de frapper, de sonner, de te voir. J’ai peur de ce qu’il va se passer. Et si nous n’étions définitivement plus un nous ? Et si mes pires craintes s’avéraient vraies… Et si mes « je t’aime » n’allaient réellement plus avoir de réponses ou de sourires. Dis, Milo, est-ce que toi aussi, tu as eu peur quand tu as ouvert cette porte ? Ou bien m’as-tu vraiment oublié…



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