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 Ezekiel - Spiritually as we stand, this is the dark ages.

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Ezekiel C. Kropp


Ezekiel C. Kropp

▲ Date d'inscription : 26/03/2019
▲ Messages : 9

Ezekiel - Spiritually as we stand, this is the dark ages. Empty
MessageSujet: Ezekiel - Spiritually as we stand, this is the dark ages.   Ezekiel - Spiritually as we stand, this is the dark ages. EmptyMar 26 Mar - 17:11


Ezekiel Cian Kropp


One feels a need to not merely be a stranger in this world… But to significantly find you’re place in it…


Nom : Kropp
Prénom : Ezekiel Cian
Âge : 21yo
Métier : Dessinateur
Situation familiale : Célibataire
Orientation sexuelle : Who knows.
Particularités : Son style vestimentaire qui attire les regards ?
Habitudes : Se perdre dans ses pensées et donc avoir l'air dans la lune ○ Mâchouiller son crayon lorsqu'il dessine ou écrit ○ Lire et s'imaginer dans des situations abracadabrantesques
Groupe : Oméga
Avatar : Emerson Barrett

Anecdotes

○ Quand il était petit, Ezekiel aimait par dessus tout voler discrètement des vêtements à son frère pour faire et être comme lui. Un jour, alors qu'il gambadait dans un jean et un t-shirt trop grands il est tombé et s'est entaillé l'arcade sourcilière contre une marche. Il est longtemps resté assis au sol, marmonnant pour s'encourager à ne pas pleurer. Raté. Il a fini par éclater en sanglots quand son frère l'a trouvé par terre et lui a demandé ce qu'il avait. Résultat ? Un bon câlin et il a vite oublié sa douleur. Ce n'est pas pour autant qu'il a arrêté de piocher dans les placards de son frère...

○ Il a donc très vite été passionné par la mode et s'est très vite plu à jouer avec ses vêtements. Jeune, il se distinguait des autres et ne manquait pas d'attirer les regards, d'attiser les moqueries, mais, bien que timide, cela l'importait peu, ce qui le préoccupait le plus était de se plaire à lui et à lui seul.

○ Ses premiers dessins ont été réalisés lorsqu'il était enfant, il s'agissait de ses propres interprétations des dessins animés qu'il regardait. Personnages de Disney foisonnaient sur les murs de sa chambre, mais bien différents des vrais. Ceux qu'il appréciait étaient mis en avant tandis que ceux qui l'effrayaient étaient d'autant plus tordus et terribles. Il pensait qu'ainsi il aurait moins peur.

○ Lorsqu'il a vu l'intérêt de son frère pour la musique, Ezekiel s'est de suite plongé à son tour dans les mélodies. Il ne pensait pas être ainsi happé par ce nouveau monde et pourtant, il s'y est beaucoup investi. Il faut l'avouer, ses premiers essais étaient de véritables échecs, mais encore une fois, sa détermination a fait qu'il a fini par se débrouiller, cherchant à exceller pour rendre Levi fier.

○ Passionné d'histoire, le garçon a très longtemps cru qu'il n'était pas né à la bonne époque, reflétant son besoin de poésie et philosophie dans ses écrits, ses dessins et ses propres mélodies. Son style a aussi toujours été, pour lui, une manière de se lier à ces époques pendant lesquelles il aurait adoré vivre.

Caractère

Il s’agit d’un garçon d’ordinaire calme et silencieux, souvent dans la lune ce n’est pas par manque d’intérêt, mais tout simplement parce qu’Ezekiel se perd rapidement dans ses pensées et notamment son imaginaire bien à lui. L’âme artiste, il se plaît beaucoup à lire des poèmes, les écrits de philosophes, rêver en découvrant différents types de littératures étrangères, tapoter ses cuisses au rythme de diverses mélodies ou encore s’y perdre en dessinant, laissant les notes guider sa mine.
Quelque peu effacé et distant, Ezekiel reste un garçon timide qui éprouve quelques difficultés à s’intégrer, son anxiété ne lui facilitant pas la tâche. Ce n’est pas pour autant qu’il s’en sent mal, il sait être ainsi et faire avec. Supporter qui il est, n’imaginant pas le changement possible. Facilement paniqué, il n’aime que très peu se retrouver perdu dans la foule ou alors pris au dépourvu, se refermant de plus belle sur lui-même, tentant au mieux d’attendre que cela passe. Bien que moqué pour son style et sa manière d’être, il n’a jamais changé qui il était pour qui que ce soit, se moquant bien de finir seul. C’est bien d’ailleurs ce qui lui est arrivé…
Il n’a explosé qu’en de très rares occasions, mais Ezekiel a lui aussi ses limites, c’est humain après tout. C’est un garçon émotif qui cherche à ne les exprimer qu’à l’abri des regards, sa défensive l’empêchant d’être lui-même avec les autres. A l’exception d’un, bien sûr, qui est son frère. Du moins, qui était… Leur séparation l’a brisé comme jamais, ce même si elle a été de son initiative. Assumant ses dires et actes, le petit frère ne peut s’empêcher de culpabiliser et regretter, notamment lorsque la solitude le happe un peu trop et que le manque de son frère se fait que trop ressentir…

acidbrain




Derrière l'écran
Pseudo : écrire ici
Prénom : écrire ici
Âge : écrire ici
Pays : écrire ici
Code du règlement : écrire ici
Inventé ou scénario : écrire ici
Commentaires : écrire ici
acidbrain


Dernière édition par Ezekiel C. Kropp le Sam 10 Aoû - 16:48, édité 8 fois
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Ezekiel C. Kropp


Ezekiel C. Kropp

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Ezekiel - Spiritually as we stand, this is the dark ages. Empty
MessageSujet: Re: Ezekiel - Spiritually as we stand, this is the dark ages.   Ezekiel - Spiritually as we stand, this is the dark ages. EmptyMar 26 Mar - 17:12


Histoire




Prologue
Une vie ne peut être emplie que de bonheur, elle est aussi bordée de mauvaises passes. Chacun a ses bas, plus ou moins intenses, plus ou moins durs, plus ou moins difficiles à passer. Ezekiel, ce jeune garçon né en Novembre 1998, pensait ne jamais être sujet à ses bas, que jamais sa famille ne connaîtrait le malheur tant il est né dans ce qui lui semblait être la famille parfaite. Des parents présents et aimants, un grand frère protecteur, charrieur et adorable, rien ne pouvait venir faire ternir ce magnifique tableau qu’il se dessinait, pas même les quelques moqueries de ses camarades de petite école ou encore ce caractère plus discret, appréhensif et introverti qu’était le sien.  
Enfant, Ezekiel a bien vite prouvé qu’il était aussi original que son prénom. Obnubilé par ses livres d’images, collé à ses crayons et ses feuilles de dessins, ou plutôt de gribouillages déjà à l’époque, passionné par ces poupées à la peau si pâle que collectionnait leur mère, curieux, mais en rien aventureux, il a rapidement montré ne pas être un petit garçon comme les autres. Sa singularité n’allait en rien cesser avec les années, bien qu’il s’en soit déjà moqué à l’époque. Ce qui le touchera le plus et le façonnera comme jamais sera la dissolution de cette belle ébauche qu’était sa vie familiale…


September 19th, 2004

    Aujourd’hui, Levi il a fait peur ! On jouait dans la chambre en silence parce que papa et maman ils dormaient et d’un coup il a crié très très très fort et il a fait boum par terre et il bougeait pu ! J’ai pas trouvé ça rigolo comme jeu et j’ai cru il voulait me faire peur parce que je suis petit encore… Mais maman et papa ils sont arrivés très vite dans la chambre et s’en sont occupé et moi j’ai eu encore plus peur… Maman elle m’a expliqué qu’il avait fait une ‘criss’ comme il avait déjà fait à l’école, mais j’avais pas vu à l’école... Je sais pas encore ce que c’est clairement, mais j’aime pas du tout les ‘criss’ parce qu’après les ‘criss’ il est tout fatigué raplapla et j’aime pas quand il est raplapla, même mes câlins ils marchent pas pour plus le rendre raplapla… C’est des vilaines les ‘criss’ alors je cherche à les combattre, mais c’est pas facile et j’ai un peu peur quand même…

Ezekiel n’avait que dix ans lorsqu’il assista pour la première fois à l’une des ‘crises’ de Levi. Il n’y comprit rien, personne n’y comprenait grand-chose, cachant cela derrière des mots médicaux et scientifiques voués à apaiser les esprits, mais en rien cela ne calmer le petit frère qui déjà était attaché comme jamais à son aîné. Ce-dernier était tout pour lui, un modèle, un confident, un ami, un complice…
Déjà à dix ans Ezekiel se détachait des autres. Ses camarades de classe l’appelaient le tordu, leurs parents le considérait comme efféminé et particulier, mais tous ces termes glissaient sur lui sans l’atteindre vraiment puisque ses parents l’accueillaient toujours avec un large sourire, encourageaient sa créativité et ses diverses manières de s’exprimer. De plus, il savait qu’il n’avait pas à s’en soucier car son frère était là pour endosser le rôle de grand-frère protecteur quand les critiques se faisaient quelque peu trop vivaces. Alors il n’y prêtait pas attention, à croire qu’il ne les entendait même pas, après tout, ce n’était que des enfants, les remarques ne pouvaient donc être que crues et sans philtres.
Ezekiel s’amusait comme jamais à s’habiller, trimballant toujours avec lui son carnet à gribouillages et son livre d’image préféré consacré à l’histoire de France, souvent accompagné de son cahier d’autocollants pirates. Il n’était pas surdoué, il ne savait pas tout, il s’intéressait juste et modelait tous ces savoirs dans des mondes artificielles et féériques, univers dans lesquels il se plaisait de s’imaginer lorsqu’il s’essayait à dormir, fixant les étoiles projetées par sa veilleuse, trop craintif pour réussir à affronter l’oppression du noir de sa chambre.
Il se moquait de plaire aux autres, tout ce qu’il souhaitait été faire sourire ses parents, leur ramener des notes correctes et des histoires abracadabrantesques. Concernant son frère, il voulait être digne de sa protection et de son intérêt pour lui. Il voulait, pendant un temps, être comme lui, fort et courageux, s’appropriant toujours un vêtement ou accessoire lui appartenant en espérant y puiser un peu de sa force. Il le copiait beaucoup, ce fut grâce à Levi qu’il commença à rédiger un journal, qu’il s’intéressa à la musique et bien d’autres choses. Le voir sujet à cette crise le fit réaliser que même si l’on semble fort et inébranlable, chacun possède sa part de faiblesse… C’est à partir de cet instant qu’il voulut d’autant plus être fort, pour lui, mais aussi et surtout pour qu’il n’ait plus à se préoccuper de l’état de son cadet.


June 13th, 2008

    Je n’ai pas arrêté de soupirer aujourd’hui. Lassé par la bêtise des gens. Ennuyé par leurs remarques inutiles. Désolé par leurs vains espoirs de me rabaisser. Navré de les voir en troupeau contre un seul et unique garçon aussi frêle que moi. Confus par tant de stupidité. Il faut l’avouer, ils ont au moins eu la décence d’esprit de se contenter d’attaques verbales et non physiques, infime indice d’intelligence, preuve qu’ils ne sont pas uniquement les stupides macaques que je vois en eux. Bien sûr, encore une fois, je suis passé au-dessus, très peu enclin à leur faire le plaisir de me montrer blessé, mais à force, je peux le dire ici, leurs mots commencent à me faire mal… Fort heureusement, deux choses ont su remonter mon moral aujourd’hui. Tout d’abord, lui, ce garçon que je croise souvent à la bibliothèque du collège, là où j’aime le plus me cacher des tyrans, sachant parfaitement qu’ils ne viendront pas s’y perdre, me laissant penser qu’ils ont la malheureuse phobie de ces merveilleux ouvrages emplis de mots. Il n’y avait jamais grand monde là-bas, si ce n’est lui, le nez perpétuellement plongé dans ces écrits. Je ne lui ai jamais parlé, je ne sais pas pourquoi… Ma timidité maladive peut-être ? Jusqu’à aujourd’hui, nous n’avons fait qu’échanger des regards, mais j’ai toujours su qu’il était gentil. Après tout, je considère que tous ceux qui lisent ont tendance à être plus gentils et à avoir plus d’intellect que d’autres… Qui sait peut-être qu’un jour j’oserai engager la conversation ?Ensuite, ce fut ce soir, en rentrant enfin chez nous. Levi a su me redonner le sourire, comme toujours. Cela fait quelques temps maintenant qu’il s’est plongé dans la musique, les instruments et la création de chansons, continuant de m’émerveiller un peu plus chaque jour. Il n’arrêt pas de dire que je ne suis pas objectif, mais je sais l’être, après tout, je ne manque pas de lui dire quand je trouve ses paroles pas assez poussées. Quoiqu’il en soit, à peine ai-je passé la porte qu’il a de suite compris que ma journée avait été quelque peu complexe, encore une fois. Voilà qu’il me tirait déjà derrière ma batterie pour me pousser à jouer malgré mon manque de motivation. Manque qui disparu bien vite à force d’encouragement de sa part. Le sourire me revient toujours facilement grâce à lui. La musique est devenue notre petit rituel à nous deux, me faisant rêver que peut-être un jour nous réussirons à créer notre propre groupe et partager avec d’autres notre amour pour cet art…


Malheureusement pour Ezekiel, jamais il n’adressera la parole à ce mystérieux garçon de la bibliothèque, et jamais il n’aura la chance de réaliser son rêve en créant ce groupe avec son frère.
A cet âge, déjà le garçon savait ne pas être intéressé en un genre, mais plutôt un être dans son entier, continuellement attiré par différentes facettes chez des personnes quelles soient femmes ou hommes. Ses attirances allaient et venaient, il suffisait parfois que d’un regard, d’une manière de contempler une chose, d’un titre de roman, d’une expression pour attirer ses yeux et son intérêt. Certes, il était très souvent déçu, analysant alors faits et gestes de celle ou celui ayant capté son attention, finissant à chaque fois par trouver un défaut ou une erreur qui détruirait toute rêverie possible de notre Ezekiel. Sûrement la raison pour laquelle il restera bien longtemps seul, n’imaginant pas possible qu’il finisse par aimer un tout.
C’est aussi à cet âge qu’Ezekiel se plongea entièrement et sérieusement dans la musique. Il avait suivi son frère dans sa passion et n’avait pas tardé à s’en éprendre tout autant. Beaucoup trouvaient désuet qu’un jeune homme en apparence si frêle et calme puisse s’investir autant dans un instrument aussi féroce et intense que la batterie. Pourtant, Ezekiel s’est toujours trouvé en adéquation parfaite avec ses caisses, les vibrations de ses cymbales et la mélodie qui exprimait ce qu’il gardait renfermé en lui, s’y adonnant alors de plus belle, non sans avoir de l’intérêt pour d’autres instruments tels que le piano par exemple.  
Frêle et calme n’étaient plus tant des adjectifs d’actualité concernant notre Ezekiel. Certes, il l’était en majeure partie du temps, mais son caractère plus vif, fougueux et insolent pouvait aussi faire par moment son entrée. Alors, le garçon n’hésitait pas à remettre sèchement ses attaquants à leur place, non sans garder un petit sourire narquois et un regard lourd de sens. Cela n’était en rien apprécié par tous, encore une fois, néanmoins, Ezekiel s’y plaisait, toujours aussi décidé à rester tel qu’il était, à ne pas changer pour qui que ce soit, à ne pas laisser la moindre petite personne le modeler à sa guise. Il n’était toujours pas l’une de ces jolies poupées poudrées que l’on manie à souhait et qu’on l’on fait dire ce que l’on souhaite. Et jamais il ne le serait. Du moins, c’était ce qu’il pensait…


December 23rd to 24th, 2012

    Il est tard, mais je n’arrive tout simplement pas à fermer l’œil. Maman est inquiète et m’a transmis sa crainte apparemment, elle n’a jamais aimé que Levi rentre tard, s’énervant et s’emportant, mais je le sais, au fond, elle craint surtout qu’il lui soit arrivé quelque chose de grave. Je suis inquiet aussi, mais au fond, je me dis que s’il lui était vraiment arrivé quelque chose de mal je l’aurai senti… Après tout, il est ce qu’il m’est de plus précieux, peut-être que j’essaye simplement de me convaincre de l’intensité de notre lien fraternel… Quoiqu’il en soit, je ne suis pas prêt de m’endormir, du moins pas avant de l’avoir entendu passer le pas de la porte, se faire à nouveau rouspéter par maman, sortir l’une de ses excuses décousues et marmonnées avant de trouver un moyen pour la faire sourire ou perdre son air sérieux et ses rides torturées, de la rassurer avant de rejoindre l’étage où se trouve nos chambres. Alors j’aurai enfin le droit de le rejoindre, d’avoir une vraie version de sa nouvelle sortie nocturne, sûrement une aventure musicale qui saura à nouveau captiver tout mon intérêt et mon admiration. A croire que je vis à travers lui par moment. Jamais je ne serai capable de faire et d’être ce qu’il est, cela me semble inconcevable. Nous sommes pareils et à la fois si différents, à se demander si nous avons les mêmes gênes pour que l’on diffère autant parfois. Mais ça me plaît, après tout, cela n’aurait-il pas été ennuyeux d’avoir un frère à son identique parfait ? En traits de caractère j’entends, bien sûr. La lassitude l’aurait sûrement emporté non. Et il est hors de question que Levi se lasse de moi, ça me tuerait, tout simplement. Je ne veux même pas oser l’imaginer… J’entends du bruit, il est sûrement rentré, ça a l’air de mal se passer, à croire qu-…


L’horreur de cette nuit priva notre adepte de la plume de finir sa phrase, sa plume s’écrasant au sol alors que les hurlements lui parvenaient, le figeant d’abord sur place, en tailleur sur son fauteuil près de la fenêtre de sa chambre, la peur et l’effroi lui faisant perdre tout contrôle sur son corps, avant que son cerveau ne lui dicte de courir rejoindre ses parents. Il aurait pu fuir, il aurait peut-être dû, mais à cet instant, cela ne lui traversa pas une seule seconde l’esprit. A cet instant, tout ce qu’il désirait était de descendre en espérant que ses cris provenaient de leur télévision ou d’une quelconque blague tordue de son aîné. Mais l’humour et les farces n’étaient en aucun d’ordre pour la soirée. L’horreur et la destruction l’étaient, bouleversant à jamais cette jolie famille qui ne demandait rien à personne. Modelant froidement et sèchement l’avenir et l’être des deux frères. Transformant notre Ezekiel sans lui laisser le choix, aussi bien mentalement, que physiquement…
Les cris n’avaient pas cessé alors qu’il avait rejoint le rez-de-chaussée pour faire face à l’horreur de la scène. Le sang avait giclé partout, son père avait fini en morceaux, éparpillé dans le couloir et le salon, là où le jeune homme trouva le loup en train de se déchaîner sur sa mère toujours vivante. Ezekiel se mit à hurler et appeler sa mère, lançant bêtement tout ce qui lui passait sous la main pour faire fuir le loup et le dégager de sa mère. Vaines tentatives inutiles et désespérées, mais il ne lui restait que cela face à l’horreur et l’improbable de la scène, jamais il ne se serait attendu à cela, qui aurait pu. Le loup relâcha la cage thoracique de la femme, le corps retombant froidement au sol rouge de sang, ses grands yeux rouges se posant sur lui. Ezekiel se figeant, des larmes plein le visage, avant de s’élancer en espérant fuir, montant à l’étage pour mettre le plus de distance entre ce monstre aux babines retroussées et lui, comme si cela était possible. Il défonça sa porte avant de se jeter sur lui, son hurlement déchirant sa gorge alors que les crocs acérés de la bête vinrent se planter dans sa peau, brisant quelques cotes au passage.
La suite, Ezekiel ne s’en souvint pas, il perçut la voix de Levi, sa peur montant alors crescendo, puis un cri perçant. Les ténèbres l’enveloppèrent et il ne retrouva la lumière que lorsqu’il ouvrit les yeux à l’hôpital, seul et dans un état… étrange. Il avait mal, certes, mais pas autant que ce à quoi il s’attendait en se remémorant la nuit passée. Mais tout lui semblait, différent, particulier, si intense… Il aurait voulu s’en préoccuper davantage, mais seul Levi le préoccupait, arpentant les couloirs et les chambres à sa recherche, le trouvant bien rapidement, comme guidé par… une odeur ? un instinct ? Il ne chercha pas plus, se lovant contre lui en pleurant, l’appelant encore et encore sans qu’il ne se réveille et affiche ce sourire dont il avait le secret et qui avait l’art de toujours le rassurer. Rien. Personne ne pouvait le séparer, se résignant à le laisser avec son aîné, le cadet ne s’apaisant qu’aux battements du cœur de son frère qui semblaient résonner en lui.


December 24th, 2013

    Dead women tell no tales. Sad boy writes them down. Ce soir, je ne peux pas me pencher de penser à maman et à combien elle me manque, à combien je rêverais de l’avoir encore avec moi, de rentrer pour me blottir dans ses bras et lui raconter mes aventures et mésaventures. Diable comme j’ai besoin d’elle… Je ne m’en rendais pas compte avant, malheureusement, je pensais que jamais rien ne nous séparerait. Quel idiot j’ai été. Voilà qu’il a fallu que je la perde pour réaliser à quel point elle m’était précieuse… Pourquoi est-ce toujours quand quelqu’un disparaît de notre vie que l’on réalise ô combien nous en étions attachés et dépendants… Un an aujourd’hui depuis cette nuit fatidique qui nous a arraché nos parents. Une longue année des plus complexes. C’est peu de le dire. Autant pour Levi que moi… Il fait mine d’avoir entièrement repris, de s’être remis, mais il ne faut pas qu’il espère me tromper, je ne suis pas dupe, je connais mon frère et sais parfaitement ce qu’il peut cacher. Mon frère… Est-ce que j’ai encore le droit de l’appeler de la sorte. Après tout, je n’ai plus rien du petit frère à protéger que j’étais. Un monstre, une horreur, une erreur de la nature, voilà ce que je suis devenu. Ça me déchire, ça me tue à petit feu et le voir me regarder comme avant, comme si ça ne changeait me détruit chaque fois un peu plus. Ce n’est pas de sa faute, je le sais parfaitement, et je me maudis comme jamais lorsque je me mets à le regarder mal ou à pester contre lui parce qu’il fait de son mieux pour être là pour moi. Levi a toujours été un grand frère en or, parfait, attentionné, présent, il n’a en rien fait de l’ombre à son rôle. Mais je ne m’en considère plus digne, je ne mérite pas ça et je ne comprends pas. Comment fait-il pour me regarder ainsi, pour m’aimer autant alors que je suis désormais similaire à cette bête inhumaine qui nous a arraché ce que nous avions de plus précieux… Qui a détruit notre petit paradis familial… Et si… Dans le fond, il me détestait lui aussi. Ça me tuerait. La dernière lune, je n’ai pas écrit, je n’écris plus autant, j’en ai un peu peur je pense, je préfère dessiner, c’est plus facile ainsi, plus instinctif, plus naturel, plus… violent peut-être ? Pourquoi ce besoin constant et intense me happe toujours autant… Je déteste ça…


Notre petit garçon a grandi bien trop vite. Les deux frères ont dû mûrir une fois devenues orphelins. Deux garçons de 15 et 17 ans, ayant vu leurs parents déchiquetés sous leurs yeux… Qui aurait parié sur eux ? Qui aurait cru qu’ils auraient réussi à continuer d’avancer ? Et c’est pourtant ce qu’ils ont fait, pour eux. Pour leurs parents qui n’auraient jamais voulu les voir se détruire, mais aussi pour l’un l’autre, sachant parfaitement que si l’un sombrait, l’autre suivait de suite. Alors Levi a endossé le rôle de grand frère et de tuteur avec brio, il s’est démené il a fait tout son possible et ce, même lorsqu’à la première pleine lune suite au décès de leur parents, son petit frère se tordait de douleur dans leur salon, brisant tout à chaque convulsion, avant d’afficher ce regard animal teinté de jaune. C’est ainsi qu’ils sombrèrent dans ce monde singulier qu’est celui du surnaturel.
Leurs vies furent bien mouvementées et leur relation en pâtit malgré leurs efforts. Pourquoi la morsure n’avait affecté que le cadet ? Pourquoi était-il le seul à devoir se faire enchaîner et enfermer à double tours au fin fond de leur demeure ? Pourquoi avait-il à supporter cette nature qu’il haïssait pour avoir ruiné leur vie ? Pourquoi… Les questions n’avaient cesse de malmener le crâne de notre petit poète, le renfermant de plus belle, le rendant parfois dur, froid, distant et même exécrable. Lui-même ne se reconnaissait pas, et il était certain qu’il ne se supportait pas de la sorte. Comment aurait-il pu ? Au fond, il savait parfaitement qu’il faisait du mal à son frère, que ses parents n’auraient pas supporté de le voir ainsi. Ezekiel avait beau cherchait, il savait parfaitement qu’il ne méritait plus rien, et surtout pas d’être avec Levi… Le courage le quittant à chaque fois qu’il pensait fuir pour le laisser vivre une vie plus paisible…


May 5th, 2015

    Des mois que je n’ai pas écrit encore une fois. Tout change… La vie, le monde, les personnes, moi-même et lui aussi… Je ne sais pas pourquoi le courant ne passe plus entre nous. Ce n’est pas lui, au fond. Ça va plus loin que ça. C’est de sa faute à elle, dire qu’elle me manque tant et qu’elle nous a caché ça… Dire qu’on l’aimait aussi fort et qu’elle nous a caché nos pères différents. Est-ce que papa le savait ? Est-ce que c’était le mien ou celui de Levi ? Car ça ne peut être que cela n’est-ce pas ? Des années que je tourne les choses dans mon crâne, les hypothèses, les idées, les indices à la recherche de la réponse qui nous éclairerait, et c’est la seule qui semble revenir… Avant que ma petite voix enfantine vienne ne la briser d’un « mais ça voudrait dire que Levi n’est pas entièrement mon frère… ? » Je n’en peux plus, il n’en peut plus non plus et nos relations se sont vidées au fil des années et des jours passés ensemble. Je suis un poids pour lui, on n’arrive plus à s’entendre comme avant sans que des reproches ne fusent et qu’on se détruise verbalement l’un l’autre. On n’y arrive tout simplement plus… Et ça me tue de me voir être comme ça avec lui. Peut-être qu’il… sera plus heureux sans moi ?


Ezekiel ne parvint pas à écrire plus, et il n’allait pas reprendre son carnet de sitôt. Le soir-même, sa vie allait prendre une toute autre tournure puisque ce soir du 5 mai 2014 était celui de son départ. Encore une fois, leur dispute partit d’un rien, un petit rien qui se transforma en gros tout. La colère prenant le dessus sur leurs mots, la peine tirant leurs traits et intensifiant leurs pensées, la fatigue et la tristesse les éloignant un peu plus à chaque instant. Si bien que ce soir-là, alors qu’Ezekiel souhaitait simplement passer une soirée avec des connaissances pour ne pas se retrouver nez-à-nez avec Levi pour son anniversaire sans savoir quoi lui dire sans lui faire de la peine. Alors que l’aîné souhaitait juste garder son petit frère avec lui et commençait à sérieusement s’inquiéter de la manière d’être de celui-ci. Il en résultat qu’Ezekiel prit ses affaires et partit en claquant la porte, laissant derrière lui son frère, des paroles terribles et promettant de ne plus jamais le revoir. Pensant s’y tenir…

November 1st, 2016

    Deux ans depuis mon dernier mot dans ce carnet. Je ne sais pourquoi j’y ai à nouveau glissé mes yeux, ni pourquoi j’ai pris ma plume pour marquer d’autres mots inutiles. Mais les voilà pourtant. Deux ans et pourtant, j’ai l’impression que c’était hier que Levi et moi-même nous prenions la tête, nous criant dessus comme jamais, nous balançant des horreurs sans réussir à se stopper, nous regardant comme jamais on ne s’était regardés. Hier que j’avais pris quelques maigres affaires, claqué violemment la porte et que j’étais parti sans m’accorder le droit de me retourner. Est-ce que je le regrette ? Oui, ça m’arrive. Est-ce que j’ai cherché à revenir pour autant ? Non, jamais. Pourquoi ? Parce que Levi est très certainement mieux sans moi. Est-ce que je suis mieux sans lui ? Non. Mais le simple fait que je ne suis plus un poids pour qui que ce soit me soulage un peu. Même si je n’ai pas géré ma vie depuis mon départ de la meilleure des manières qu’il soit. Quoiqu’il en soit, je ne sais pas pourquoi j’écris ce soir. Peut-être que la nostalgie m’a à nouveau happé comme cela a été le cas il y a deux années. Ou peut-être parce que j’ai enfin le courage de reprendre un peu l’écriture. Peut-être ai-je enfin accepté la tournure qu’a pris ma vie ? Peut-être me suis-je enfin résolu à vivre ainsi ? Ou peut-être est-ce tout simplement parce que je me suis décidé à m’installer quelque part et que je ressentais le besoin d’en parler à quelqu’un ? Mais je n’ai personne. Plus personne. Et parfois, il est très douloureux de le réaliser. Bien que je sache que je n’ai en rien le droit de me plaindre. Peut-être était-ce tout simplement une mauvaise idée de reprendre ce carnet…


La vie de notre cher Ezekiel n’a pas été des plus simples au cours de ces deux années suivant sa fugue. Il a cherché et c’est bien pour cela qu’il ne se plaint jamais, qu’il assume ses choix, ses erreurs et se contente de sourire quand on lui demande comment il va. Puisque, s’il se devait de répondre sincèrement, alors il dirait que ça ne va pas, qu’il ne va pas bien, qu’il en a assez et qu’il se sent seul. Mais tout cela, il l’a choisi, alors pourquoi se plaindre lorsqu’on est soi-même acteur de ses propres malheurs ?
Il n’avait pas mis longtemps avant de quitter sa ville natale, désireux de mettre le plus d’espace possible entre lui et son frère, désireux de partir pour ne pas céder à l’envie de revenir sur ses pas, de faire l’erreur de ruiner encore plus ce qu’il avait déjà bien détruit. Il avait erré, rencontré des gens, regretté ces rencontres, fait l’essaie d’intégrer une meute avant d’amèrement s’en vouloir, étant mêlé à des histoires qui ne lui plaisaient guère mais n’ayant pas son mot à dire face aux ordres de l’alpha. Il avait réussi à se sortir de ce pétrin dans lequel il s’était plongé par faiblesse, par envie de ne plus être seul, de ne plus se sentir seul. Alors il avait à nouveau changé de ville, encore et encore, sans savoir où il allait, sans savoir où il voulait vraiment aller.
Il avait découvert bien des choses, voilà ce qu’il appréciait le plus de ces voyages et escapades, mais surtout, il s’était bien plus adapté à sa nature, bien que cela n’avait pas été chose facile, lui laissant de mauvais souvenirs bien encrés dans son crâne, le réveillant à même la nuit ou encore lors de ces nuits où il perdait le contrôle.
Beacon Hill lui avait paru comme l’endroit le plus sûr pour lui, la communauté surnaturelle n’étant pas des moindres, espérant ainsi ne pas si sentir si seul. Espérant s’y fondre au mieux et réussir à construire un peu plus sa vie. Mais cela n’allait pas être chose facile encore une fois.


Epilogue

    20 ans et ma vie est toujours aussi mal fichue. Je crois que je n’en peux plus. Je commence à fatiguer. Et il me manque terriblement. Pourquoi il me manque ainsi. Ce n’est pas juste. Je n’ai pas le droit…


Ezekiel abandonna à nouveau son carnet, s’étalant de tout son long dans son lit de camp, habitué à la décrépitude de l’endroit où il avait établi son nid précaire. Le jeune homme squattait, à défaut d’avoir assez pour se payer un logement décent, à défaut aussi d’avoir l’âge requis pour obtenir un véritable emploi qui lui permettrait de construire correctement sa vie. Bien qu’il sache ne pas avoir le profil le plus intéressant, sans études, ayant arrêté les études à l’adolescence, qui voudrait de lui ? Personne. Voilà pourquoi, aujourd’hui encore, il était seul, jeune homme et loup solitaire. Il avait imaginé sa vie bien différemment, la rêvant encore par moment pour s’aider à s’endormir.
Il s’était habitué à la vie à Beacon, s’étant fait très discret la première année par précaution peut-être, peur sûrement, mais voilà que depuis près d’un an, il s’autorisait un peu plus à vivre, survivant grâce à de petits emplois par-ci par-là, cherchant toujours à développer ses écrits et dessins, se réfugiant dans ses passions. Parfois il se surprenait à entrer dans un magasin de musique pour s’abandonner à une batterie, se perdre dans ses souvenirs et ce manque de l’instrument avant de se faire chasser, venant toujours sans dépenser le moindre sou. Sa vie n’était pas palpitante et Ezekiel restait persuadé qu’il quitterait cette terre ainsi, à la fin d’une vie maussade, ennuyeuse, semée de déception et de tristes périodes.
Il aurait ri au nez de quiconque lui aurait prédit que sa vie à Beacon allait être bien plus palpitante qu’espérée et que la solitude ne le rongerait plus si longtemps…



acidbrain


Dernière édition par Ezekiel C. Kropp le Sam 10 Aoû - 16:51, édité 9 fois
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Levi B. Kropp


Levi B. Kropp

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MessageSujet: Re: Ezekiel - Spiritually as we stand, this is the dark ages.   Ezekiel - Spiritually as we stand, this is the dark ages. EmptyMar 26 Mar - 17:34

Prem's!

BIENVENUE. Enfin, façon de dire. Si tu as besoin de quelque chose, n'importe quoi, vient m'embêter. Je t’accueillerais les bras grands ouverts. Ezekiel - Spiritually as we stand, this is the dark ages. 2284147882

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Maintenant... ÉCRIS! S'il te plait.
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Effy Stonem

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MessageSujet: Re: Ezekiel - Spiritually as we stand, this is the dark ages.   Ezekiel - Spiritually as we stand, this is the dark ages. EmptyVen 29 Mar - 16:48

Le blabla de bienvenue d'admin de base que tu connais per cœur :)
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Levi B. Kropp


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MessageSujet: Re: Ezekiel - Spiritually as we stand, this is the dark ages.   Ezekiel - Spiritually as we stand, this is the dark ages. EmptyVen 16 Aoû - 22:15

AAH. C'ÉTAIT TRISTE. TERRIBLE. MAINTENANT AUTO-VALIDE TOI. DÉPÊCHE TOI. JE VEUX QU'IL VIENNE SUR L'INTRIGUE. JE VEUX DES RETROUVAILLES ZEVI OU LEKI IDC! Ezekiel - Spiritually as we stand, this is the dark ages. 2037132645
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MessageSujet: Re: Ezekiel - Spiritually as we stand, this is the dark ages.   Ezekiel - Spiritually as we stand, this is the dark ages. EmptyVen 16 Aoû - 23:33

Leki C'est mimi... Aye sir mais je suis sur mon téléphone rn... Donc demain je me valide et après sur l'évent on fait les retrouvailles *.*
Contente que ça te plaise en tout cas Ezekiel - Spiritually as we stand, this is the dark ages. 1349500125
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